L’agriculture est la principale activité des Communautés, car pratiquée par la quasi-totalité de la population active. Il s’agit essentiellement d’une agriculture de subsistance. Les produits sont destinés à la consommation (60%) et à la vente (40%).
Les spéculations agricoles portent sur les cultures vivrières et les cultures de rente ou d’exportation. Les cultures de rente sont le cacao, le café et le Palmier à huile. La cacaoculture et la caféiculture sont pratiquées par la quasi-totalité de la population masculine active de la Communauté. La superficie moyenne des exploitations cacaoyère et caféière est de 2ha. La main d’œuvre est essentiellement familiale et la production assez faible (3 sacs par ha). Le cacao et le café produits sont généralement écoulés par les « Coxeurs » (Collecteurs/Acheteurs informels) exerçant dans la région. Les ventes de ces produits ne sont pas organisée malgré la présence de l’Office National Cacao, Café (ONCC), qui a la charge d’organiser ce secteur d’activité.
La disparition des Zone d’Action Prioritaire Intégrée de l’Est (ZAPI-EST) a désorganisé le secteur cacao- café. Au total, l’on dénombre une quinzaine de palmeraies d’une superficie moyenne de 20 ha dans la Commune. Cette spéculation reste jusqu’ici l’apanage des fils du terroir non résident (élites locale) et bien nantis. Les cultures vivrières font intervenir l’agriculture itinérante sur brûlis. Celle-ci consiste à défricher un lopin de terrain dans la forêt, et à l’incinérer soit en tas, soit éparpillé. L’objectif de l’incinération est d’améliorer instantanément avec les cendres résultantes des brûlis, la fertilité du sol. Les principales cultures vivrières sont le manioc, l’igname, la banane plantain, la banane douce, le maïs, la patate douce, le macabo. Ce type de spéculation concerne surtout les femmes.
Les produits sont en partie consommés et vendus. Parmi les produits destinés à la vente, seul le manioc est généralement transformé en bâton de manioc et en couscous. Le secteur agricole fait face à de nombreux problèmes dont les plus récurrents comprennent la baisse rapide de la fertilité des sols cultivés (dû aux mauvaises pratiques agricoles notamment les l’agriculture itinérante sur brûlis), les maladies et attaques des cultures par des déprédateurs, les difficultés de commercialisation et de conservation des denrées alimentaires. Ceci a pour conséquence une diminution des revenus à terme.
Pour ce qui est des cultures vivrières, le sol ici constitue un atout car il est riche en humus et en minéraux. Les rendements sont aussi assez élevés. La commercialisation est facile puisque les acheteurs se rapprochent des producteurs pour l’achat. Il est à noter que les prix de ventes sont faibles à cause de l’enclavement de la Commune et des bassins de productions